Rencontre cet après-midi avec Guillaume Dumont, Docteur en droit et expert en assurances, indépendant, Président de l’association nationale des experts corporels afin d’échanger sur la problématique des homicides routiers et plus particulièrement sur le chemin de croix vécu par les victimes tant sur le plan juridique, que psychologique.
Depuis plus de 15 ans, M. Dumont intervient avec ses collègues et collaborateurs dans l’accompagnement et la défense des victimes corporels, notamment celles qui ont été victime de la violence routière.
Il faut savoir qu’aujourd’hui, une procédure d’enquête à la suite d’un accident corporel dure entre 8 et 18 mois. Ce qui empêche les assurés d’être protégés, accompagnés et indemnisés dès que survient l’accident
De plus, les procédures ne sont pas homogènes sur l’ensemble du territoire national. Certains commissariats pratiquent ainsi la méthode du triplicata, méthode qui permet à la victime de repartir du commissariat avec une copie du procès-verbal, indiquant l’identité de chacun, et l’assurance de chacun, ce qui permet ainsi aux assurances d’avancer sur le dossier en attendant les conclusions réelles de l’enquête.
Car il faut savoir que dans une situation classique, tant que « Trans-PV » n’a pas envoyé les Procès-Verbaux aux assurances des personnes concernées par l’accident, les compagnies ne sont pas au courant avant la fin de l’enquête de l’identité de l’autre « victime ». Si l’assurance en avait eu connaissance, on pourrait déjà engager différentes mesures comme un suivi médical approfondi, des soins, accorder des aides financières etc.
Une rencontre enrichissante qui me permettra d’alimenter mon propos lors de ma prochaine rencontre avec M. le ministre de l’Intérieur, Gérald DARMANIN, prévue fin juin.
