Commémoration de la Libération de Bernaville

J’ai participé à la commémoration de la journée tragique du 29 août 1944 à Bernaville. Ce jour là, quelques heures de la libération, 6 jeunes Bernavillois seront les victimes de la retraite des armées et de la barbarie nazies, comme d’autres jeunes dans les environs à Domart en Ponthieu ou à Bonneville.

En présence du député, du président cantonal des ACPG-CATM, des familles (enfants et petits enfants Soudet, Monflier et DUPREZ), la municipalité a rendu hommage aux résistants morts pour défendre notre liberté et lutter contre l’oppression.

Après la messe célébrée par l’abbé Dubled, accompagnés par les portes drapeaux et les sapeurs pompiers du CS Bernaville, les participants ont déposé un glaïeul sur chacune des sépultures avant de se retrouver devant la plaque commémorative sise dans la cour de la mairie afin de déposer les gerbes, respecter un instant de recueillement à l’appel des disparus, d’entonner la Marseillaise et d’écouter le chant des partisans.

Après le discours de Mme le maire et la revue des troupes et porte-drapeaux, un verre de la Paix et de l’amitié a été offertUne cérémonie empreinte de reconnaissance envers ces jeunes qui ont donné leurs vies aux côtés des soldats pour nous offrir un monde de Paix et ouvrir une nouvelle ère, d’une Europe fraternelle qui allait naître quelques années après, grâce à la volonté commune du Général de Gaulle et du chancelier allemand Konrad Adenauer. Ce dernier exprime alors en 1958, invité à la Boisserie par le Général de Gaulle, le désir d’une “entente durable” et d’un rapprochement entre les deux pays. À son tour, le général de Gaulle expose qu’il faut “tenter de renverser le cours de l’histoire, réconcilier les deux peuples, associer leurs efforts et capacités”.

Ainsi, des champs de bataille, des actes de bravoures, des plaies de l’histoire et des cicatrices restées marquées dans les familles ont germé les ferments d’une Paix durable que ces dirigeants ont cultivés avec obstination et détermination et dont les peuples se réjouissent aujourd’hui, unis dans une amitié franco-allemande profonde , fondement d’une Europe solide et solidaire.

En pleine crise sanitaire, dans un monde toujours instable, théâtre à nos portes de conflits militaires sanglants, sachons maintenir le souvenir de ce courage, du sacrifice des enfants de notre Pays, de nos villages qui nous invitent à œuvrer à chaque instant pour un monde de Paix, de concorde, de respect et d’humanité, car comme le disait Churchill « Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre. »

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