Communiqué de presse au sujet de la situation de l’usine METEX d’Amiens

L’usine METEX d’Amiens nécessite des réponses rapides et un soutien sans faille pour assurer ces objectifs d’emplois et garantir la souveraineté nationale dans l’approvisionnement d’acides aminées biosourcés. Le sénateur Laurent SOMON (LR-Somme) tire l’alarme et demande au Gouvernement d’entendre le malaise des entreprises françaises, la loi industrie verte n’est pas qu’une opportunité de communication, le Gouvernement doit sortir du double discours. La balle est dans le camp de l’Élysée.

Ce mardi 19 mars matin au Sénat, le sénateur Laurent SOMON interroge le ministre de l’Industrie, au sujet de son engagement auprès du groupe français METEX, pionnier en Europe du développement industriel de procédés biotechnologiques utilisant des matières premières issues du végétal (sucres essentiellement) pour produire les mêmes ingrédients que la chimie avec une empreinte carbone réduite.

Aujourd’hui, METEX, avec un chiffre d’affaires annuel proche de 300 M€ et près de 500 collaborateurs, est un acteur industriel important qui contribue à la réindustrialisation de nos territoires. Le groupe dispose de deux sites industriels situés à Amiens en Picardie et à Carling en Moselle.

Le site d’Amiens est le seul site européen de production d’acides aminés biosourcés à destination de la nutrition animale. De même, le site de Carling est le seul site européen de production de propane-diol biosourcé, utilisé notamment en cosmétique.

METEX entend se positionner sur 3 chantiers à savoir produire, commander, acheter en France et participe à notre souveraineté alimentaire. En 2022, l’entreprise, très sensible aux aléas internationaux, grippe aviaire, crise porcine et exposition des couts de l’énergie a géré à la mise au chômage partiel pour 80 % du personnel sur une durée de trois mois.

En 2024, le prix du sucre 30 % supérieur au prix de référence, les importations chinoises hors règles internationales de concurrence commerciale, et les droits de douanes prohibitifs, pèsent dangereusement sur la compétitivité du site amiénois qui rencontrent de grandes difficultés

La production d’acides aminées notamment destinées à nos élevages exige le rétablissement d’une concurrence loyale. Laurent SOMON rappelle que la lysine est importée en Europe sans droit de douane, sans compter le bilan carbone dont l’économie est, s’il fallait compenser la production par du soja à hauteur de 50%, estimé à 6 millions de tonnes pour l’emprunte carbone des filières françaises et européennes. Le Gouvernement a fait voter une loi industrie verte et a lancé le programme territoire d’industries dont l’agglomération amiénoise est partie prenante.

Laurent SOMON demande comment les mesures du gouvernement français anti- dumping industriel et les garanties d’un écosystème industriel sobre et vertueux avec des ressources de proximité, sécurisées et compétitives, avec une appréciation de la traçabilité carbone et une économie de circuit court sont engagées.

Le sénateur Les républicains de la Somme rappelle que la direction du groupe a demandé au tribunal de commerce de Paris son placement en redressement judiciaire et le déclenchement d’une procédure de sauvegarde de l’entreprise ; L’usine d’Amiens a besoin de réponses rapides et d’un soutien sans faille pour assurer ces objectifs et ceux de garantir la souveraineté nationale dans l’approvisionnement des substances produites.

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