Après midi consacrée à l’association de Harkis de Doullens présidée par M. Abdel-Ali Sadaoui et de « citoyenneté Française » sur le thème : « En avant la bienveillance ».
Accueilli par Christelle Hiver, maire de Doullens le public a successivement après un rappel historiographique de Fabrice Dehaene et Payrick Bouffel de l’association « La Citadelle » pu écouter et échanger avec les intervenants :
Mme Gronier adjointe au Directeur de l’ONAC, Frédéric Fauvet, conseiller départemental, Zahia Hamdane, député et moi même
En conclusion j’ai lu ces quelques lignes écrites à l’attention des HARKIS et leurs familles en poésie:
« Quelques mots pour vous dire ma pensée
Pour vous dire en poésie
Tout ce que votre passé
A toujours traversé mon esprit
Quelques mots pour vous dire ma pensée
Pour panser tous ces maux
Qui restent présents sous les vieilles plaies
Douloureuses encore dans ce monde que vous voulez apaisé
Je relisais pour aujourd’hui
Le récit de Vingt-huit ans de gaullisme
Les traces indélébiles de ce géant de nos vies
De Soustelle le récit et le schisme
Votre combat je le comprends
Je le fais mien comme votre noble fierté
Parce que vous êtes Français
Et qu’à cette époque vous trahissant
Le Pays rejetait ses enfants
Il est un temps où Alger fut la capitale
L’Afrique défendait sous notre drapeau
De l’extérieur les territoires hexagonaux
Soumis par l’invasion à un destin fatal
De là bas avec vous et aïeux fut engagé
La lutte et le redressement de la France
Le retour vaillant de l’espérance
Et en 62 votre certitude d’être acceptés
Laissant trahis par les accords d’Evian
De l’autre côté de la mer Méditerranée
Au pieds de vos racines frères compagnons abandonnés
Soumis à la vengeance ou tués sauvagement
Et finalement citoyens du Pays d’où ils venaient
Croyant de fait être d’éternels Français
Vous voilà délaissés déboutés ou obligés
De nouveau de solliciter « votre » nationalité
Cette qualification définit dans le passé
« De citoyen de son propre Pays » selon Eboué
A jeté le trouble le doute les regrets et le rejet
Le parcage et d’indignes conditions d’accès
Rejetés de la vie dans notre société
Privés d’hygiène d’enseignement et de liberté
Assignés aux tâches les plus ingrates
Les plus jeunes décident de défiler et se battre
Quitter les campements que l’administration assigne
Réclamer des conditions plus dignes
La scolarité des enfants et de meilleurs logements
Les familles sortent alors des campements
Au fil des longues trop longues décennies
La réparation s’est faite avec et dans le Pays
Reconnaissant le supplétif Ancien Combattant
Et d’une journée nationale les sacrifices commémorant
Ainsi petit à petit chaque Président
Certes toujours trop tardivement
A fait acte de discours de pénitence
Et de texte en texte de loi de reconnaissance
Et tout dernièrement
Envers tous ceux qu’elle a abandonné
Dans des conditions de privations d’indignité
Accordé aux ayants-droits dédommagements
Le temps a passé ont grandi les enfants
Vécu la disparition des parents
Dont on garde avec émotion le souvenir
Dans ce monde de renouveau à construire
Il ne faut rien oublier de VOTRE Histoire
Ne plus vivre d’éternelles rancœurs
Faire renaître sur les visages des enfants les sourires
Pour chacun œuvrer à proposer un plus bel avenir
Que quotidiennement tous Français frères et sœurs
Nous sachions ce qu’étaient les HARKIS
La dureté et le courage de leurs vies
Ce que sont leurs familles tous dans Notre vie
Les plaintes les doutes les efforts les espoirs
Les réussites la bienveillance en laquelle il faut croire
Il ne faut rien oublier de Votre Histoire
Car elle est aussi Notre Histoire
Que dans le présent bienveillant
Ce passé traumatisant
Efface le ressentiment
Éclaire le futur avec acharnement
Pour un avenir souriant
C’est là l’expression de mon engagement ».