Mardi 18 octobre 2022, le Sénat a adopté (232 pour et 96 contre) la proposition de loi visant à la consolidation et à la professionnalisation de la formation des internes en médecine générale afin de lutter contre « les déserts médicaux », présentée par Bruno RETAILLEAU.
Ce texte propose d’ajouter une quatrième année professionnalisante au diplôme d’études spécialisées de médecine générale ( alignement avec les autres spécialités) dédiée à des stages longs en ambulatoire prenant en compte des besoins de santé des territoires (priorité dans une zone sous-dotée en offre de soins),
6 millions de Français n’ont pas de médecin traitant. « Ce chiffre est un scandale quand on le rapporte à la dépense engagée pour la santé dans notre pays, et qu’on la compare à celle des autres pays de l’OCDE » selon notre Président Bruno Retailleau. La France a perdu en 10 ans environ 5 000 généralistes.
Cette quatrième année permettra « d’installer provisoirement 3 500 à 4 000 jeunes médecins sur l’ensemble du territoire, de les rémunérer de façon attractive, de faciliter leur installation future, ce à quoi la formation actuelle ne les prédispose pas. » Le Gouvernement propose d’intégrer le dispositif au budget 2023 de la sécurité sociale examiné à partir de ce mercredi à l’Assemble nationale.
Il restera à fixer les niveaux de justes rémunérations de ces docteurs juniors à leur investissement et à trouver à restructurer l’organisation des cycles de formation afin que cette année supplémentaire soit compensée par une réduction des 1er et 2eme cycles