Question Écrite #10 : agriculture et apprentissage

Question écrite n° 20332 de M. Laurent Somon (Somme – Les Républicains) publiée dans le JO Sénat du 28/01/2021 – page 490

M. Laurent Somon attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur la question de l’apprentissage dans le secteur de l’agriculture. Si dans cette période pandémique, l’apprentissage se porte bien avec plus de 450 000 jeunes ayant signé un contrat d’apprentissage, selon le gouvernement, tous les secteurs d’activité n’ont pas été attractifs.
En effet, les agriculteurs peinent à trouver les apprentis qu’il s’agisse du maraichage, de l’élevage ou des grandes cultures. Les difficultés de la filière agricole conduisent les jeunes générations à renoncer à leurs ambitions, alors que l’apprentissage agricole présente une employabilité assurée, les exploitations agricoles manquent de personnels. Dans les Hauts-de-France, le taux de réussite aux examens est très élevé dans la filière agricole. En 2020, 5790 candidats ont obtenu un diplôme, soit un taux de réussite de 93 %. Il lui demande de bien vouloir lui préciser les mesures que le Gouvernement entend prendre afin que l’apprentissage au milieu agricole soit une voie de réussite au service de la jeunesse en luttant contre les aprioris par rapport au secteur ou en promouvant la voie l’apprentissage pour les métiers de l’agriculture.

Réponse du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation publiée dans le JO Sénat du 01/04/2021 – page 2176

Près d’un jeune sur six en formation initiale dans l’enseignement agricole est un apprenti. La voie de formation par apprentissage n’a cessé de se développer ces vingt dernières années pour accueillir à ce jour près de 37 000 apprentis, répartis dans plus de 140 centres de formation d’apprentis sur l’ensemble du territoire. Les entreprises d’accueil de ces apprentis relèvent majoritairement du domaine de la production agricole et de l’aménagement paysager. Pour autant, les certifications professionnelles de l’enseignement agricole dans les autres domaines de formation (services aux personnes et aux territoires, agroéquipements, transformation agroalimentaire, commercialisation…) sont également mobilisées en apprentissage. La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel a encouragé, par la mise en place de l’aide unique à l’employeur, le recrutement d’apprentis jusqu’au niveau 4 (baccalauréat). Le plan de relance a pour sa part permis d’étendre cette aide aux niveaux supérieurs, levant tout ou partie des freins financiers à l’embauche. Cette même loi a confié aux conseils régionaux, le dispositif d’orientation pour l’ensemble des voies de formation, permettant ainsi une approche territorialisée, en cohérence avec les politiques de développement économique. Enfin, la loi a confié aux branches professionnelles la promotion de leurs métiers, notamment au travers d’actions conduites dans ce domaine par les opérateurs de compétences. Le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a développé depuis 2019 une communication dédiée à l’enseignement agricole sous la bannière de « l’Aventure du Vivant ». Cette communication va se trouver amplifiée dans le cadre du plan de relance, mobilisant 10 M€ pour une campagne en faveur des métiers de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt. Ces éléments sont sans compter sur la mobilisation locale de l’ensemble des établissements d’enseignement agricole qui, sur le terrain et avec le soutien des organisations professionnelles, se mobilisent pour promouvoir les formations et ainsi améliorer non seulement l’image de l’agriculture mais aussi pourvoir aux besoins de main d’œuvre à court ou moyen terme.

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