Rencontre avec Serge MAKO, Maire de Bernay-en-Ponthieu et Président de l’association des communes de la Forêt de Crécy, en présence de Patricia Poupart – Maire de Vironchaux, Presidente du PNR baie de Somme, Jean-Luc Martin – Maire de Forest-Montiers, Philippe Parment – Maire de Machy, et Daniel Wallet – Maire de Forest-l’Abbaye.
Ils ont souhaité me rencontrer afin d’évoquer le projet routier de l’ONF dans la forêt domaniale de Crécy-en-Ponthieu.
La forêt de Crécy, avec ses 4300 hectares, est l’une des plus grandes forêts des Hauts-de-France.
Les communes de la forêt de Crécy sont : Bernay-en-Ponthieu, Canchy, Crécy-en-Ponthieu, Domvast, Forest-l’Abbaye, Forest-Montiers, Machiel, Machy, Nouvion et Vironchaux.
L’ONF a aujourd’hui le projet de fermer à la circulation l’accès à la forêt par les chemins privés. Les arguments avancés sont : gérer les flux touristiques, limiter le transit pour accéder aux communes…
Les arguments avancés ne sont pas justifiés selon les Maires, notamment sur le flux des véhicules (qui est presque inexistant).
Ils souhaiteraient que les chemins puissent être accessibles afin de laisser la possibilité aux habitants, aux touristes, aux promeneurs, de se balader librement dans la forêt et ainsi profiter de tous les services offerts : bornes royale, sculptures dans les arbres, aires de pique-nique, mares, faune, flore, promenades…
D’autant que les grumiers utilisent les voies communales pour sortir de la forêt. Alors que dans le même temps, l’ONF interdit l’accès pour les riverains de la route du chevreuil. Il faudrait donc que l’ONF trouve un terrain d’entente avec les communes de la Forêt de Crécy.
Il faudrait laisser la possibilité aux riverains des communes concernées d’utiliser les chemins au sein de la forêt, dont surtout la route du Chevreuil, sans avoir besoin de faire des détours de plusieurs kilomètres.
L’idée serait peut-être de réfléchir à des aménagements qui pourraient contenter tout le monde, l’ONF comme les communes : créations de parkings bien identifiés, ouverture de la route du chevreuil, créer des boucles en sens unique, créer des points de liaison…
L’association a même le projet de réfléchir à créer une « Maison de la Forêt ». Les communes souhaiteraient racheter une maison actuellement en vente pour créer cette Maison forestière, mais celle-ci n’aurait d’intérêt que si l’accès à la forêt peut perdurer…
Le groupe des communes concernées souhaiterait pouvoir formaliser ces propositions à l’État et l’ONF, afin de pouvoir notamment valoriser le tourisme dans l’arrière-pays de la Baie de Somme.
De mon côté, je vais les accompagner et appuyer leurs arguments au Sénat, au sein du groupe d’études « Bois et Forêts ».
