Rassemblement pour la Paix à Amiens

À l’occasion du passage de la flamme olympique à Amiens et avant l’embrasement du chaudron nous nous sommes rassemblés pour la paix à l’Esplanade Nicole Fontaine devant l’église saint-honoré autour de l’olivier avec l’ensemble des représentants des cultes et des communautés à l’initiative de Moussa Abdellatif.

Cette Rencontre témoignait « une ode à la vie ce fruit insatiable du don divin, dans le silence et la prière de chacun pour qu’advienne la paix qui nous libère de l’emprise de nos chimères.

Ce fut aussi un hommage rendu à cette terre de France nourricière ou chacun peut trouver à s’épanouir dans la concorde, la fraternité et le respect mutuel.

Nous nous souviendrons aussi que, ce jour, la flamme olympique éclairera un temps notre ville d’Amiens. »

Sur proposition de Bernard Gaffet un rameau d’olivier a été remis symboliquement aux participants.

À cette occasion j’ai rappelé la symbolique du lieu, des anneaux et de l’olivier avant de lire quelques extraits du discours de Victor Hugo au congrès de la Paix de 1849.

« savez-vous ce que vous mettrez à la place des hommes d’armes ? Savez-vous ce que vous mettrez à la place des gens de pied et de cheval, des canons, des fauconneaux, des lances, des piques, des épées ? Vous mettrez une petite boîte de sapin que vous appellerez l’urne du scrutin, et de cette boîte il sortira, quoi ? une assemblée en laquelle vous vous sentirez tous vivre, une assemblée qui sera comme votre âme à tous, un concile souverain et populaire qui décidera, qui jugera, qui résoudra tout en loi, qui fera tomber le glaive de toutes les mains et surgir la justice dans tous les coeurs, qui dira à chacun : Là finit ton droit, ici commence ton devoir. Bas les armes ! Vivez en paix ! ….

Chose digne de méditation ! ce sont nos précautions contre la guerre qui ont amené les révolutions ! On a tout fait, on a tout dépensé contre le péril imaginaire ! On a aggravé ainsi la misère, qui était le péril réel ! On s’est fortifié contre un danger chimérique ; on a vu les guerres qui ne venaient pas, et l’on n’a pas vu les révolutions qui arrivaient.

Messieurs, ne désespérons pas pourtant. Au contraire, espérons plus que jamais ! Ne nous laissons pas effrayer par des commotions momentanées, secousses nécessaires peut-être des grands enfantements. Ne soyons pas injustes pour les temps où nous vivons, ne voyons pas notre époque autrement qu’elle n’est. C’est une prodigieuse et admirable époque après tout, …

….

Désormais, le but de la politique grande, de la politique vraie, le voici : faire reconnaître toutes les nationalités, restaurer l’unité historique des peuples et rallier cette unité à la civilisation par la paix, élargir sans cesse le groupe civilisé, donner le bon exemple aux peuples encore barbares, substituer les arbitrages aux batailles ; enfin, et ceci résume tout, faire prononcer par la justice le dernier mot que l’ancien monde faisait prononcer par la force. »

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