Lors du débat sur la politique énergétique de la France, le Sénat a dressé un constat d’échec de la stratégie gouvernementale. Le Parlement examine des textes à « la découpe » – énergies renouvelables puis nucléaire – sans un cadre général.
Le débat a mis en lumière les impensés de la politique énergétique du Gouvernement, marquée par des atermoiements dans le soutien apporté à l’énergie nucléaire et au groupe EDF.
La France ne peut se satisfaire d’une politique énergétique naviguant à vue, car toute ambiguïté, toute insuffisance dans nos choix de production finit toujours par se payer, l’hiver venu, sur la facture d’énergie et notre sécurité d’approvisionnement.
Le Sénat réclame plus d’anticipation, de constance et de rigueur dans la conduite de notre politique énergétique. Une énergie peu chère et peu émissive constitue une condition de la relance de notre économie, mais aussi de sa décarbonation.
Par ailleurs, de nombreux maires, aux côtés des associations d’élus, interpellent les pouvoirs publics depuis des mois, constatant qu’aucune mesure correspondant au mur financier, face auquel ils se trouvent, n’est apportée. Le niveau d’alerte envoyé par les collectivités rend indispensable une réaction aux effets immédiats.